Préparer près de soi une petite vasque d’eau et une votive ou une bougie.
Mot d’introduction
Frères et sœurs, chers amis, nous aurions dû nous retrouver le samedi 28 mars pour la fête de la réconciliation. Etre chrétien, c’est appartenir à une communauté, nos frères et nos sœurs en Jésus-Christ. La fête de la réconciliation rassemble tous, petits et grands. C’est un grand temps fort dans notre Carême, pour préparer Pâques. Dans les pages qui suivent vous trouverez un guide pour vivre seuls, ou en famille, ce que nous aurions aimé vivre ensemble.
Nous nous laissons guider par un grand texte de l’Evangile de Jean : la rencontre de Jésus avec l’aveugle né (Jean 9, 1-41)
ETAPE 1 : L’œuvre de Dieu : faire passer l’homme de la nuit au jour.
Ecouter une musique religieuse ou douce pour entrer dans la prière.
Réciter le « Je confesse à Dieu »
Je confesse à Dieu tout-puissant,je reconnais devant mes frèresque j’ai péché en pensée, en parole,par action et par omission.Oui, J’ai vraiment péché.C’est pourquoi je suppliela bienheureuse Vierge Marie,les anges et tous les saints,et vous aussi mes frères,de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
Lire à haute voix : Jean 9, 1-9 :
NARRATEUR : En ce temps-là, en sortant du temple, Jésus vit un homme aveugle de naissance.
Ses disciples l’interrogèrent : « Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? »
Jésus répondit :
JESUS « Ni lui, ni ses parents n’ont péché. Mais c’était pour que les œuvres de Dieu se manifestent en lui.
Il nous faut travailler aux œuvres de Celui qui m’a envoyé, tant qu’il fait jour ; la nuit vient où personne ne pourra plus y travailler.
Aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. »
NARRATEUR : Cela dit, il cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle,
et lui dit :
JESUS : « va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé-. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait.
Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant –car il était mendiant- dirent alors :
NARRATEUR « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »
Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient :
« Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. »
Mais lui disait : « C’est bien moi. »
…
Il était courant, voir normal à l’époque de Jésus de considérer qu’une personne malade subissait une peine liée à son péché ou à celui de ses parents. D’où la question des disciples qui nous paraît étrange. Gardons en mémoire cette question, elle reviendra à la fin du texte et nous serons invités à nous demander : finalement qui est pécheur ?
La méthode de guérison est à proscrire par temps de coronavirus ! Toucher les yeux avec de la boue faite à partir de la terre et de la salive. N’en faites rien ! St Jean nous rappelle que l’homme, selon la Genèse, fut issu de la terre. Le geste de Jésus est un geste de re création. L’homme malade va retrouver la vie. S’il est envoyé se laver c’est pour signifier que Jésus le recréé, il le lave du péché qui habite le cœur de tout homme, il le purifie. L’homme reçoit le baptême. L’avenir s’ouvre pour lui, ses yeux s’ouvrent. Un monde nouveau apparaît : il peut rendre grâce à Dieu pour la beauté de la vie, il devient une personne capable de relations avec les autres, capable de dire merci à Dieu.
Lire ou chanter le psaume 22 : « Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer.
R/ Le Seigneur est mon berger :rien ne saurait me manquer.
Le Seigneur est mon berger :je ne manque de rien.Sur des prés d’herbe fraîche,il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilleset me fait revivre ;il me conduit par le juste cheminpour l’honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort,je ne crains aucun mal,car tu es avec moi :ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moidevant mes ennemis ;tu répands le parfum sur ma tête,ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m’accompagnenttous les jours de ma vie ;j’habiterai la maison du Seigneurpour la durée de mes jours.
ETAPE 2 : « Toi, que dis-tu de lui ? »
Lire à haute voix : Jean 9, 13-17 ; 26-33
NARRATEUR : On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle.
Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux.
A leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir. Il leur répondit :
AVEUGLE : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et je vois. »
NARRATEUR : Parmi les pharisiens, certains disaient : « Cet homme-là n’est pas Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. »
D’autres disaient : « Comment un homme pécheur peut-il accomplir des signes pareils ? »
Ainsi donc ils étaient divisés.
Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? »
Il dit :
AVEUGLE : « C’est un prophète. »
…
NARRATEUR : Ils lui dirent alors : « Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? »
Il leur répondit :
AVEUGLE : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous voulez, vous aussi, devenir ses disciples ? »
NARRATEUR : Ils se mirent à l’injurier : « C’est toi qui es son disciple ; nous c’est de Moïse que nous sommes les disciples.
Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-là, nous ne savons pas d’où il est. »
L’homme leur répondit :
AVEUGLE : « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux.
Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce.
Jamais encore on n’avait entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance.
Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. »
…
Je m’interroge : Qui est Jésus pour moi, qu’a t’il fait pour moi ?
Je prends le temps d’écrire ma réponse.
Regarder et contempler les images projetées.
Regarder et contempler les images projetées. Elles sont en alternance, contrastées. Il y le Christ, dans sa beauté et sa lumière, tel que des artistes au long de l’histoire ont essayé de le représenter avec son message de paix : Dieu qui se donne à voir tout entier dans le visage de Jésus. Et puis, des mots qui expriment la face sombre de l’humanité que Jésus vient sauver. Ils rappellent le péché de l’homme. Ils désignent l’attitude des responsables religieux face à l’aveugle de naissance. Ce sont eux les aveugles, dans leur certitude d’être les meilleurs, d’avoir la vérité. Ils refusent de s’ouvrir à la vie, à l’amour, tandis que l’homme qui était aveugle contemple la gloire de Dieu et la beauté du monde. Il fait la leçon aux Pharisiens : Voilà bien qui est étonnant, vous ne savez pas d’où est l’homme qui m’a ouvert les yeux… s’il n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. D’autres mots viennent nous ouvrir un horizon quand notre cœur est lourd, quand notre foi est mise à l’épreuve.
On peut chanter ou écouter : En vérité je vous le dis, je suis la lumière du monde…
ETAPE 3 : Crois-tu en Jésus, le Fils de l’homme ?
Je me lave les mains dans l’eau.
Je prends une votive, je l’allume.
Lecture à haute voix : Jean 9, 34-41
NARRATEUR : Les Pharisiens répliquèrent à l’aveugle : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? »
Et ils le jetèrent dehors.
Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit :
JESUS : « Crois-tu au Fils de l’homme ? »
NARRATEUR Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? »
Jésus dit alors :
JESUS : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »
NARRATEUR : Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? »
Jésus leur répondit :
JESUS : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : « nous voyons ! », votre péché demeure.
La situation est renversée. L’aveugle voit, les pharisiens sont aveugles. Cet Evangile décrit le parcours d’un homme qui découvre le Christ, qui peut à peu va être capable de le nommer : Jésus, un homme, puis, un prophète, puis le Fils de l’homme, titre biblique qui signifie la divinité de Jésus. Dieu s’est approché de l’homme qui ne le connaissait pas. Il lui a montré la puissance de son amour, il l’a guéri. Cet homme est devenu capable de dire : je crois.
C’est le chemin que parcours tous les catéchumènes, les adultes qui se préparent au baptême. Ils seront 4 de notre paroisse. Le baptême qui aurait eu lieu à la Veillée Pascale est reporté ultérieurement. Nous les nommons : Delphine, Mélinda, Elisa, Ramsès.
Je proclame ma foi : lecture du Credo (par exemple le Symbole des Apôtres.)
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,Créateur du ciel et de la terre.Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur ;qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie,a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié,est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ;le troisième jour est ressuscité des morts,est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,d’où il viendra juger les vivants et les morts.Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints,à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle.
Amen
Je récite le Notre Père
ETAPE 4 : Vivre la réconciliation
Je prends connaissance du texte « examen de conscience ». Je lis, je formule en mon cœur mon merci et ma demande de pardon.
Examen de conscience
Pour vivre le sacrement de la réconciliation, c’est-à-dire se confesser, ou bien pour préparer une demande intérieure de pardon, voici quelques suggestions qui s’inspirent du Cardinal Martini, ancien archevêque de Milan, mises en lien avec l’Evangile de l’aveugle de naissance médité cet après-midi.
Se confesser, c’est un dialogue avec un frère qui représente l’Eglise, un prêtre, en qui je vois la bonté de Dieu qui s’adresse à moi.
1 – Au cœur de cet après-midi de réconciliation, nous prions ensemble devant le même Seigneur, le même Dieu.
Je présente ce que je sens en moi en ce moment. Je me présente tel que je suis, devant l’Eglise et devant Dieu. Me voici, comme l’aveugle de naissance devant Jésus, la lumière du monde. Il m’ouvre les yeux. Peu à peu je le reconnais : c’est lui, le Sauveur du Monde.
A – Je reconnais ce qui me donne la joie.
S’il est difficile de « dire mes péchés », pourquoi ne pas commencer par dire les bonnes actions ? « Seigneur, je veux d’abord te remercier parce que tu m’as aidé, telle chose a eu lieu, j’ai pu me rapprocher de telle personne, je me sens plus serein. J’ai dépassé un moment difficile, je peux prier.
Je peux remercier Dieu de ce que je suis et reconnaître devant lui ce qui maintenant me donne la joie : je suis content de telle ou telle chose, passée ou présente. Je peux reprendre une parole ou une réflexion, un aspect de ma vie qui s’est éclairé à la lumière du parcours de réconciliation.
B – Je reconnais ce qui me met mal à l’aise.
Dire maintenant devant Dieu ce qui me met mal à l’aise, ce que je voudrais faire disparaître : « Car c’est du dedans, du coeur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. » (Marc 7, 21).
Mais je peux dire aussi devant Dieu que je regrette de ne pas pouvoir parler sincèrement avec telle ou telle personne, mon rapport n’est pas authentique dans tel groupe. Je regrette de ne pas réussir à prier, je me sens mal à l’aise d’être pris par ma sensualité, par mes désirs que je ne voudrais pas avoir. Je ne m’accuse peut-être d’aucun péché en particulier, mais je me mets devant le Seigneur pour qu’il me guérisse.
Je dis : Seigneur, purifie moi, éclaire moi, que mon cœur soit changé et qu’il y ait en moi moins de lourdeur, moins de tristesse, moins d’orgueil.
J’entends alors la parole de Jésus : « Va te laver à la piscine de Siloé ». C’est-à-dire : rappelle-toi ton baptême, souviens-toi de ta rencontre avec le Seigneur. Seigneur, purifie-moi, éclaire-moi, illumine-moi. Je ne demande pas seulement dans cette confession que soit annulé tel ou tel péché, mais que mon cœur soit changé, qu’il y ait en moi moins de lourdeur, de tristesse, moins de scepticisme, moins d’orgueil.
2 –Alors, vient le moment de l’absolution sacramentelle, et du dialogue pénitentiel : Le prêtre n’est pas un psychologue. C’est un frère. Il ne sait pas tout, mais il me traduit l’amour de Jésus, et cela me suffit, me donne la paix et la joie.
Je lis la formule d’absolution que le prêtre aurait pu me donner :
Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde. Par la mort et la résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit Saint pour le pardon des péchés. Par le ministère de l’Eglise qu’il vous donne le pardon et la paix. Et moi, au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit, je vous pardonne tous vos péchés.
Allez dans la paix, nous restons en lien et en communion pour vivre la Semaine Sainte et Pâques
Merci, c’est en effet important de ne pas être coupé de la Paroisse et que vous ayiez trouvé le moyen de réunir spirituellement les membres de l’Eglise.
C’est clair, simple et donne bien à réfléchir.
Merci, c’est en effet important de ne pas être coupé de la Paroisse et que vous ayiez trouvé le moyen de réunir spirituellement les membres de l’Eglise.
C’est clair, simple et donne bien à réfléchir.