Quand les commerces sont fermés
et les spectacles supprimés
quand l’épidémie bat son plein
que le virus est assassin
quand chacun vit ses frustrations
que s’aggravent les privations
qu’il n’y a plus de réunions
qu’on laisse les pauvres à l’abandon,
voilà la foule qui se dresse
des grands défenseurs de la messe.
qui exigent fort bruyamment
leur culte immédiatement.
Comme si leur survie
dépendait soudainement
du culte qu’ils ont suivi!
Oui les amis, je vous comprends,
et je suis frustré tout autant
mais je ne peux rien exiger
quand il y a en priorité
une loi à respecter,
des vies à sauver,
une solidarité à manifester.
Je suis plutôt de ceux
qui vont chercher Dieu
au fond de soi pour le moment,
dans les couleurs de cet automne
dans la fraternité des hommes,
dans les services qu’on se rend,
dans les mesures que l’on prend
pour que chacun s’en sorte
pour que les relations soient plus fortes,
dans les vidéos de prières,
dans le secours de la misère.
Les messes sont certes suspendues
mais on n’a pas tout perdu!
Il nous reste, en ces temps troublés:
Jésus-Christ à prier…
L’évangile à explorer…
Les hommes à aimer…
La nature à contempler…
la vie à assumer…
et l’Espérance à semer!
famille Beauverger (Réjouis-Toi)