Réflexion d’un paroissien sur le coronavirus…

L’article ci-dessous nous a été adressé par Yves LOSTANLEN, paroissien de SAINT PAUL NOTRE DAME DU ROSAIRE.

C’est le fruit de sa réflexion à la lecture d’un article d’Ouest-France faisant le lien entre le coronavirus et l’écologie .

CORONAVIRUS

L’article paru dans Ouest-France du 20 mars 2020, page 3, m’interpelle.
Le titre suivant : «  Le coronavirus est lié à l’écologie, à nos modes de vie », est donné à l’interview de Laurence Tubiana, directrice de la Fondation européenne pour le climat. Voici sa réponse à la première question sur le virus :
Il est important de rappeler que le Covid-19 est une zoonose, une maladie issue du monde animal. Sa propagation a été rendue possible par nos modes de vie. L’extension de l’habitat humain par la déforestation, l’artificialisation des sols, provoque de plus en plus d’interactions entre l’espèce humaine et le monde sauvage. En 2016, le programme des Nations Unies pour l’environnement a conclu à une forte augmentation des zoonoses. 31 % des épidémies telles que les virus Ebola, Zika et Nipah sont liés à la déforestation.

Ces propos me renvoient vers l’appel à une vie simple contenu dans Laudato si . Arnaud du Crest, économiste, membre du groupe « Ecologie, paroles de chrétiens » du diocèse de Nantes développe le sujet dans « Chroniques d’écologie intégrale » éd Parole et Silence, 2019, p.212. Il cite Laudato si, n°222 : « La spiritualité chrétienne propose une croissance par la sobriété, et une capacité de jouir avec peu. C’est un retour à la simplicité qui nous permet de nous arrêter pour apprécier ce qui est petit, pour remercier des possibilités que la vie offre, sans nous attacher à ce que nous avons ni nous attrister de ce que nous ne possédons pas. Cela suppose d’éviter la dynamique de la domination et de la simple accumulation de plaisirs. »

Arnaud Du Crest ajoute : « Il faut redéfinir le concept de solidarité, non pas comme une approche du riche vis-à-vis du pauvre, mais comme une solidarité à la racine même de notre humanisation. Par exemple, il est plus important de ne pas chasser les paysans de leurs terres pour couper et importer du bois d’Afrique ou du soja du Brésil que d’envoyer des surplus alimentaires aux pauvres de ces pays. »

Tout cela renvoie à la notion de bien commun, le bien du nous-tous, le bien de toute l’humanité. C’est la pensée sociale de l’Eglise (voir Notre bien commun, C.E.F. éd Atelier 2014 p.23) qui se décline en :
 – destination universelle des biens
–  option préférentielle pour les pauvres
–  subsidiarité (exercer les responsabilités au niveau le plus bas)
–  participation des personnes concernées
– solidarité

Je me permets de partager avec vous cette réflexion un peu générale qui me persuade que les chrétiens ont quelque chose à dire et à faire dans le monde, aujourd’hui et demain.

                                                                                                                                                             Yves

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